Agroforesterie du cacao en Afrique de l’Ouest - Expériences du secteur privé et opportunités d’action collaborative
Malgré les efforts visant à promouvoir l’agroforesterie dans le secteur du cacao, son adoption a été lente. Une nouvelle publication donne un aperçu des stratégies de six entreprises de cacao et de chocolat pour encourager l'agroforesterie en Afrique de l'Ouest et propose des recommandations pour accélérer son adoption.
L'agroforesterie peut offrir de multiples avantages, notamment la production durable de cacao face au changement climatique, l'augmentation de la résilience des moyens de subsistance des agriculteurs et la contribution à l'atténuation du changement climatique et à la conservation de la biodiversité. Reconnaissant ces avantages, plusieurs entreprises privées se sont engagées à promouvoir l’agroforesterie dans le secteur du cacao. Pour mieux comprendre comment ces engagements sont mis en œuvre, Tropenbos International, Tropenbos Ghana et Nitidæ ont étudié de plus près les approches de six entreprises de cacao et de chocolat opérant au Ghana et en Côte d'Ivoire : Cargill, CÉMOI, ETG | Beyond Beans, HALBA, Tony’s Chocolonely et Touton. En combinant les enseignements de ces études de cas avec des éléments de la littérature scientifique, l’étude propose des recommandations aux entreprises et au secteur cacaoyer dans son ensemble pour améliorer leurs stratégies agroforestières.
Etudes de cas
Annex 1. Cargill
Annex 2. CÉMOI
Annex 3. ETG|Beyond Beans
Annex 4. HALBA
Annex 5. Tony’s Chocolonely
Annex 6. Touton
Les études de cas montrent des différences intéressantes entre les modèles agroforestiers promus par les entreprises, allant de la simple agroforesterie cacaoyère à une agroforesterie dynamique très diversifiée. De plus, les entreprises utilisent un ensemble de stratégies pour encourager et soutenir les agriculteurs à adopter l’agroforesterie. Certaines stratégies visent à surmonter les obstacles à l'adoption de l'agroforesterie (par exemple, l'enregistrement des titres fonciers), tandis que d'autres visent à rendre l'agroforesterie plus attrayante pour les agriculteurs (par exemple, en fournissant des paiements pour les services écosystémiques). Plusieurs domaines sont identifiés dans lesquels les stratégies agroforestières pourraient être davantage renforcées, notamment le développement d’approches plus adaptées à la promotion de l’agroforesterie, l’inclusion de la régénération naturelle gérée par les agriculteurs et le renforcement des services de vulgarisation et de soutien agroforestiers des coopératives.
En fin de compte, pour parvenir à l’adoption de l’agroforesterie à grande échelle et atteindre son plein potentiel en contribuant à la résilience des paysages, des moyens de subsistance et des chaînes d’approvisionnement en cacao, il est important que tous les acteurs se mobilisent derrière une vision de l’agroforesterie et travaillent ensemble pour la réaliser. Une telle collaboration offrirait l’opportunité de recadrer l’agroforesterie comme une solution locale et d’adopter une approche centrée sur les agriculteurs. Des suggestions sont fournies sur ce à quoi pourrait ressembler une action collective en faveur de l’agroforesterie au niveau du paysage et au niveau national.
Nous vous invitons à lire le rapport ci-dessous pour découvrir ce qui peut être fait pour que l’agroforesterie cacaoyère fonctionne à grande échelle.