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Actualité - 6 nov. 2023

Augmenter les recettes d'exportation de 9 transformateurs d'anacarde en Côte d'Ivoire et au Bénin

En Côte d'Ivoire, les coques de noix de cajou représentent des revenus à la hauteur de 6-8% du coût de revient des noix

Le 2 octobre, alors que le Salon de l'Agriculture et des Ressources Animales battait son plein à Abidjan, des représentants des transformateurs et des structures d'accompagnement étaient rassemblés pour discuter de l'état des lieux et surtout des perspectives de la valorisation de la coque d'anacarde en Côte d'ivoire.


Ce panel a été organisé dans le cadre du programme Noix de cajou du CBI, qui vise à augmenter les recettes d'exportation de 9 transformateurs d'anacarde en Côte d'Ivoire et au Bénin, tout en contribuant à la structuration du secteur et au renforcement des compétences en matière de marketing d'export, de RSE et de valorisation du CNSL.


Nitidæ en collaboration avec le bureau d'études Fúnteni ont été chargés de présenter les résultats de l'étude de faisabilité des ventes de CNSL, menée depuis 2020 avec l'appui du CBI. En Côte d'ivoire, les coques sont déjà vendues par les transformateurs et représentent des revenus à la hauteur de 6-8% du coût de revient des noix. Mais ces bénéfices pourraient être maximisés si des chaînes de valeur locales se mettent en place, permettant d'ajouter de la valeur à la coque à travers l'utilisation de ses sous-produits notamment dans l'économie locale. L'ambition du consortium était de démontrer qu'en Côte d'ivoire le contexte est propice à l'établissement d'une économie circulaire autour de la coque d'anacarde.


Par ce biais, un état des lieux des capacités actuelles de transformation de la noix et de la coque a été réalisé. Les opportunités sur les marchés domestiques et d'exportation pour ce produit prometteur, et pour son résidu appelé tourteau de coque, ont été égrainées. La valeur qui peut être tirée de la coque est essentiellement dépendante du prix de vente du CNSL, qui à son tour dépend des cours du pétrole. Le représentant de Dorado Ivory a rappelé les multiples utilisations du CNSL et ses caractéristiques proches avec la fraction phénolique du pétrole. Par ailleurs, le CNSL est de plus en plus recherché comme matière première pour utilisation en biocombustible, comme le rappelle l'article récemment publié dans le Perspectives in cashew. Ainsi, une des approches à été d'explorer les marchés locaux où les fluctuations du prix des carburants sont moindres, et où il a été démontré qu'une demande existe pour remplacer des combustibles fossiles dans les brûleurs industriels. La faisabilité du remplacement des combustibles actuels par le CNSL avait d'ailleurs été démontrée par des expériences probantes dans notre plateforme biocombustibles.

La valorisation intégrale de la coque par la production d'électricité et la production de biochar en parallèle a également été présentée. Cette voie, également devenue une réalité à travers un projet Nitidæ (Agrogazélec), est aussi compatible avec l'extraction au préalable du CNSL et permet de tirer un maximum de bénéfices par la valorisation in situ de cette biomasse. Finalement, le Conseil Coton Anacarde a présenté son initiative de Centre de Valorisation des Coques qui doit bientôt voir le jour à Yamoussoukro. Ainsi, le CCA prend les devants pour accélérer les développements vers une valorisation complète et pleinement bénéfique des coques, et des autres sous-produits de l'anacarde.

De gauche à droite, les panélistes M Karim Berthé (CCA), M Simon Villard (Fúnteni), Vivek (Dorado Cashew), Mme Julia Artigas Sancho (Nitidæ), M Adama Coulibaly (CCA), Yannkick Kongoue (APROTIC), Marcel Ouattara (GIC-CI)

La présentation complète du panel est téléchargeable sur la rubrique du projet (Cardoil). Nous remercions sincèrement les différents intervenants: le CBI, Dorado Ivory, le GIC-CI, l'APROTIC et le Conseil Coton Anacarde. Nitidæ reste, comme depuis ses débuts, activement engagée sur la filière cajou en Afrique.