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Actualité - 1 sept. 2020

Nouvelle Agrovalor - Etude de la fraction non-renouvelable de la biomasse utilisée dans le cadre des activités de transformation agricole

Répondre à l’enjeu d’efficacité énergétique des procédés de transformation, engendrant des économies de la consommation de bois de chauffe : un défi pour le projet Agrovalor

Etude de la fraction non-renouvelable de la biomasse utilisée dans le cadre des activités de transformation agricole

Après l’installation des équipements énergétiques auprès des transformatrices de manioc et de karité, le projet envisage mesurer l’impact direct qu’ont ces équipements sur la consommation du bois de chauffe des unités agricoles.
Notons qu’une diminution de la consommation de bois de chauffe dans ces unités aura pour conséquence la réduction de la pression sur le couvert forestier des zones d’intervention du projet et engendrera, par conséquent, la réduction des émissions de CO² occasionnées par les activités économiques. C’est dans ce contexte qu’une étude sur la Non Renouvelabilité du Bois (NRB) vient d’être lancée dans les villes de Bouaké et de Korhogo, principales zones d’intervention du projet et permettra la détermination :

  • des valeurs de facteurs de non-renouvelabilité du bois et de réduction d’émissions dues au projet
  • d’une méthodologie correspondante, adaptée au contexte du projet et réplicable.

Plus spécifiquement, il s’agit de réaliser les principales tâches suivantes :

  • Identifier et quantifier les flux d'approvisionnement en bois des 2 villes concernées (Bouaké et Korhogo)
  • Identifier les zones de production de biomasse sèche dans les zones d'étude et estimer la production de biomasse dans cet espace
  • Estimer le facteur de non-renouvelabilité pour chacune des 2 villes concernées

Optimisation de la production du biogaz à partir de l’effluent de manioc pressé

La digestion des jus de manioc rencontre 2 difficultés techniques majeures. Les jus sont trop acides, et ils doivent être mélangés à d'autres matières qui ne sont pas disponibles sur place. Notre équipe réalise le suivi journalier et teste les réponses des biodigesteurs déjà installés, avec plusieurs mélanges.

Les conclusions des expérimentations devraient être prêtes dans les 2 mois à venir. Toutefois à ce stade, nous pouvons avancer qu’il est possible d’optimiser la production du gaz à partir des effluents de manioc à condition de :

  • procéder au préalable à la neutralisation de ces effluents
  • mélanger ces effluents avec des matières organiques (MO) riches en azote
  • respecter le volume prévu pour l’alimentation journalière du réacteur

Une fois ces conditions respectées, il est possible de produire en moyenne :

  • 3 à 5 m3 de gaz en valorisant 200 à 250 litres de jus de manioc par jour pour un digesteur de 8 m3 de volume en gaz
  • 2 à 3 m3 de gaz en valorisant 100 à 120 litres de jus par jour pour un digesteur de 4 m3 de volume en gaz

Il doit aussi être noté que le suivi de production est chronophage et se solde par un résultat déficitaire. Jusqu’ici, c’est l’équipe Agrovalor qui s’en est chargée. L’enjeu maintenant se trouve dans la passation de la gestion aux groupements bénéficiaires. Nos efforts se concentrent désormais sur la recherche de mécanismes qui rendront le bilan financier du biodigesteur positif (minimisation des charges pour intrants, démonstration de la valorisation du digestat en culture vivrière…). Ceci serait un des arguments majeurs pour que la solution biodigesteur soit acceptée à ce profil de bénéficiaires.

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