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Le four à pyrolyse H2CP

Le projet Cajouvalor, mis en œuvre au Burkina Faso entre 2011 et 2014 a permis le développement d’une technologie de four à pyrolyse pour valoriser énergétiquement les coques de cajou

Nommée "H2CP" (High Calorific Cashew Pyrolyser), cette technologie repose sur le fonctionnement d’un four à pyrolyse relié à la chaudière habituellement utilisée pour produire l’énergie thermique nécessaire aux différentes étapes de production des unités de transformation (cajou, karité, mangues séchées, etc.). Ce four à pyrolyse va permettre de chauffer la chaudière (et donc de faire fonctionner l’unité de production) sans utilisation d’autre combustible que… des coques d’anacardes, principaux déchets de la production de la noix de cajou. Ces résidus, non traités, contiennent un liquide acide dangereux pour l’homme et l’environnement.

La technologie H2CP développée par Nitidæ : comment ça marche ?

Les coques sont simplement injectées dans l’environnement très chaud du réacteur (jusqu’à 1000°C). En absence d’oxygène, elles se transforment en biocharbon et libèrent une partie de leurs composés chimiques sous forme de gaz de pyrolyse. Ces gaz sont conduits par effet de cheminée vers une chambre de combustion située en aval du four : le plus souvent, le foyer de la chaudière. En retrouvant de l’oxygène, les gaz entrent en combustion et produisent l’énergie thermique nécessaire à l’unité de production ! À la fin de la journée, le biocharbon produit peut être récupéré et utilisé dans les mêmes conditions que le charbon de bois.

CAJOUVALOR, Valorisation énergétique des coques de noix de cajou

Une offre compétitive qui a fait ses preuves sur des filières industrielles variées !

Si la technologie H2CP a initialement été développée pour les transformateurs d’anacarde souhaitant réduire leurs propres déchets de coques, depuis sa première application dans le cadre du Projet Cajouvalor (2011), elle a été de nombreuses fois répliquée et adaptée. Aujourd’hui, elle s’applique à toutes les filières ayant des besoins en énergie thermique : production de beurre de karité, séchage de mangue ou de gingembre, huileries, industries non alimentaires, etc. Elle peut facilement être adaptée pour servir des procédés (pyrolyse mais aussi carbonisation, production de briquettes de charbon, etc.) et reposer sur des combustibles variés (coques d’anacarde mais aussi tourteaux de karité, cabosse de cacao, balles de riz, etc.). L’idée étant toujours la même : utiliser les déchets agro-industriels pour alimenter en énergie propre le processus de transformation.

Une chaudière installée chez Cajou des Savances - CaSa - à Bouaké en janvier 2021 (capacité de 350 kg.vapeur/heure))

Voir la brochure du four à pyrolyse ici.

Le projet Cajouvalor reçût le prix du Fonds Suez Initiatives / Institut de France en 2016, mettant en valeur à l’échelle internationale le travail de notre partenaire équipementier ASIS. Depuis, RONGEAD (maintenant Nitidæ) a pris part à la diffusion de la technologie et au transfert de compétences associées, y compris hors du Burkina Faso : plus récemment en Côte d’ivoire, au Mali et au Sénégal. ASIS participe en tant que formateur des artisans soudeurs qui reprennent ce savoir-faire, et qui participent à la diffusion de cette technologie si bénéfique pour les personnes et l’environnement.