BIOSTAR - Approvisionner en bioénergies durables les PME agroalimentaires au Sahel

Début
août 2020
Fin
août 2024
Coût de l’action
11 000 000 €
Rôle dans l'action
Expertise filières & énergie

Pays

Burkina Faso Côte d’Ivoire Mali Niger Sénégal

Thématiques

Agroprocessing Bio-énergie Climat Marché

Filières

Arachide Cajou/Anacarde Karité Mangue Riz

Objectifs principaux

Coques de noix de cajou, d'arachide, de karité, balle de riz, noyaux de mangue: ces résidus produits par les PME agroalimentaires sont autant de sources potentielles de bioénergie. Une option énergétique durable que le Cirad et ses partenaires, dont Nitidæ, vont développer en Afrique de l’Ouest grâce au projet BioStar soutenu par l’Union européenne et l’Agence française de développement.

Site du Projet BioStar: www.biostar-afrique.org

Objectifs spécifiques

Améliorer l'approvisionnement énergétique des PME de transformation agroalimentaire grâce aux bioénergies, dans les pays du Sahel, c’est l’ambition du projet BioStar. Coordonné par le Cirad en collaboration avec neuf partenaires africains et européens – recherche et société civile - il s’inscrit dans le cadre du grand programme européen DeSIRA (pour Development Smart Innovation through Research in Agriculture). Son financement sur cinq ans (2020-2024) est assuré par l’Union européenne et l’Agence française de développement, à hauteur de plus de 11 millions d’euros.

Résultats

Activités

Une source potentielle d’énergies au bénéfice des PME agroalimentaires locales

En Afrique de l’Ouest, l’accès à l’énergie en zones rurales est souvent fluctuant, cher et insuffisant. Pour sécuriser leur approvisionnement énergétique, les PME de transformation agroalimentaire sont contraintes de s’implanter en banlieues des villes. Conséquences : le transport des matières premières depuis les zones de production agricole engendre un surcoût et s’accompagne de la perte d’une partie des récoltes. En outre, la concentration urbaine croît au détriment des zones rurales qui peinent à se développer, avec une activité alors limitée à l’agriculture.

Ces entreprises génèrent, par ailleurs, des résidus organiques qui, mal gérés, entraînent des problèmes en termes de santé et de sécurité publiques et/ou de contamination environnementale. Néanmoins, cette biomasse - coques des noix de cajou et de karité, coques de gousses d’arachide, noyaux de mangue ou balle de riz - est une source potentielle d’énergies : chaleur, force motrice, électricité. D’où le propos de BioStar, à savoir implanter, dans les PME agroalimentaires, des unités de production de bioénergies à partir de leurs résidus organiques.

Le succès conditionné par la qualité de l’approvisionnement en résidus organiques

Au démarrage, le projet va se concentrer sur le Sénégal et le Burkina Faso où cinq filières agroalimentaires — noix de cajou (anacarde), arachide, karité, mangue et riz — ont été identifiées car leur transformation locale génère des déchets valorisables et en quantité. En collaboration avec les organisations interprofessionnelles locales, y seront recherchées les PME en capacité d’innover et représentatives de la filière afin de définir avec elles leurs besoins énergétiques et trouver des solutions pour un approvisionnement durable en résidus. Ce dernier point est capital : en 2013, une étude menée par le Cirad avait montré que dans divers pays dont le Burkina Faso, la qualité de l’approvisionnement conditionnait le succès ou l’échec des systèmes de production de bioénergies dans les zones rurales. Ensuite, 16 prototypes d’équipements de production de bioénergie seront adaptés à la situation de chaque PME et installés par des équipementiers sahéliens et/ou européens. À la fin du projet, les unités expérimentales seront rétrocédées aux PME. Enfin, une filière de formation sera déployée afin de développer le secteur des bioénergies en Afrique sahélienne grâce notamment à l’implication des décideurs politiques locaux, nationaux et sous régionaux. Cette démarche vise à la mise en place d’un cadre politique plus favorable à ce développement dans les territoires ruraux.

Des zones rurales plus dynamiques et autonomes en énergie

À terme, grâce à une énergie moins chère et stable, ces PME pourront s’installer dans les zones rurales, au plus près de la production des matières premières. D’où l’effet domino attendu. Pour les entreprises, cela signifie moins de transport et moins de perte post-récoltes. Tandis qu’une meilleure conservation des produits transformés contribuera à la sécurité alimentaire de l’ensemble des acteurs de la filière, aussi bien des agriculteurs que des employés des PME qui sont souvent des femmes. Autrement dit, les zones rurales gagneront en autonomie énergétique et en dynamisme. Enfin, plus largement, une meilleure gestion de ces résidus pourvoyeurs de méthane et une moindre utilisation des énergies fossiles permettront de réduire l’impact de cette filière sur le changement climatique.

Personnes associées

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Chargé de mission / Energie / Burkina-Faso

Magloire Sacla Aïde

Diplômé en Ingénieur de conception en Génie Mécanique, Option Energétique et technicien industriel en fabrication mécanique de l'Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi - EPAC (Bénin), il apporte son expertise dans les énergies renouvelables et notamment la valorisation énergétique de la biomasse et le procédé industriel

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Chargé de mission / Bioénergies & Déchets / Burkina-Faso

Hervé Abbo

Titulaire d’un diplôme d’Ingénieur en Energétique et d’une maîtrise en Relations Internationales, il a travaillé sur les foyers améliorés pour le compte d’organismes tels que le Ministère de l’Energie et la GIZ au Bénin. Avant d’intégrer l'équipe, il a travaillé comme Chargé de Mission Energie Verte (Valorisation des déchets ménagers biodégradables en biocombustibles) pour une ONG bénino-française

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Chargé de projets / Bioénergie & Déchet / France

Etienne Perrier

Diplômé de l'Ecole d'Ingénieurs INSA de Lyon en tant qu'Ingénieur en génie énergétique et environnement - Option Génie des systèmes thermiques - Section sport de haut niveau, il apporte toute son expertise dans la mise en place ou l'analyse de systèmes thermiques renouvelables dans la transformation agro-almentaire (notamment karité et anacarde), dans la valorisation des déchets et dans la formation des experts locaux

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Chargée de projets / Bioénergie & Déchet / Côte d'Ivoire

Julia Artigas Sancho

Ingénieure de procédés et titulaire d’un Master européen en Énergies Renouvelables, elle travaille depuis 2016 sur les questions énergétiques dans l’industrie africaine. L’optimisation des processus de transformation ainsi que les systèmes de valorisation de déchets agricoles en énergie sont ses principaux domaines d’expertise : équipements adaptés au contexte local, formation à l’opération et maintenance, biocombustibles…

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Assistante administrative et comptable / Burkina-Faso

Wend-Yam Ruth Konkobo

Titulaire d’un CAP option aide comptable, d’un BEP option administration comptable et commerciale, d’un BAC série G2 et d’un Niveau Licence BAC+3 en Finance comptabilité à l’Université Aube Nouvelle de Bobo-Dioulasso, elle apporte son expertise dans la gestion administrative et comptable pour le projet BioStar. Elle a exercé sa fonction dans plusieurs structures: gestionnaire de stocks des intrants agricoles à l’UNPCB, comptable à ECOGEB, agent commercial à Coris Banque et agent de recouvrement au LNSP

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Chargée de mission / Bioénergie & Déchet / Burkina-Faso

Arlette Kouassiale Akakpo

Ingénieure en Génie de l'eau, de l'Assainissement et des Aménagements Hydro-Agricole issue de l'Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (2iE), elle apporte son expertise dans le traitement et la valorisation des déchets agro-industriels ainsi que l'évaluation des impacts environnementaux. Elle a rejoint Nitidæ en tant que stagiaire en janvier 2021 sur le projet Agrovalor, puis embauchée en tant que chargée de mission Energie

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Contrôleuse de gestion siège / France

Manon Le Bars

Juriste en droit public et droit de l’environnement, elle est diplômée d’un master 2 en droit de l’environnement ainsi qu'un diplôme de responsable ressources humaines et finance de l’action humanitaire à BIOFORCE. Elle possède plusieurs expériences de juriste en cabinet d’avocat pour finalement décider de rejoindre le monde de l’humanitaire, du développement et de la solidarité internationale. Son rôle dans l'équipe, en tant que contrôleuse de gestion, est concentré sur le Burkina-Faso