briquettes_charbon_cabosses_cacao_apfnp.jpg
briquettes_charbon_cabosses_cacao_apfnp.jpg
Actualité - 2 déc. 2025

Nos analyses de la filière biochar, relayés par les acteurs du secteur !

À la fois produit physique et matière convertible en crédits carbone à haute valeur, le biochar suscite beaucoup d’intérêt ces dernières années, et l'Afrique n'a pas été une exception.

Commanditée par Enabel en Côte d’ivoire dans le cadre de son projet VABICUI "Valorisation de la biomasse-énergie et de la cuisson propre en Côte d'Ivoire", financé par l'Union Européenne, le but de cette étude était de réaliser un tour d'horizon sur le secteur, sur les plans international et national, afin d’apporter les clés de compréhension de ce marché naissant et d’orienter les décisions des entrepreneurs du secteur de la biomasse-énergie.

« Biomasse-énergie » : La différence entre charbon vert et biochar

En effet, le biochar est « tout simplement » de la biomasse résiduelle carbonisée, et cette conversion est préconisée depuis des décennies pour substituer le charbon de bois, un combustible essentiel pour les ménages des pays en développement et souvent décrié pour participer à la déforestation localement. Le charbon produit aux fins d’usage combustible prend ainsi l’appellation de « charbon vert ». Il participe à la réduction d’émissions nettes de gaz à effet de serre car il substitue l’emploi de combustibles non renouvelables.

En revanche, lorsque le charbon est plutôt enfoui comme amendement du sol ou intégré dans une autre matrice, il devient un outil de stockage du carbone, éliminant celui-ci du cycle et donc participant plus fortement à la réduction des émissions globales. C’est dans ce contexte précis, d’utilisation du charbon en tant que matière, qu’il doit être appelé « biochar ». Si le biochar n’est pas destiné à être brûlé il n’en devient pas moins une source potentielle d’énergie, car le processus de carbonisation, notamment à l’échelle industrielle, permet de recycler les gaz de pyrolyse pour la production d’énergie thermique et électrique.

Du carbone atomosphérique au carbone stocké : le rôle du biochar

En Afrique, le charbon vert et le biochar coexistent, comme le montre la Note stratégique sur le biochar publiée par Enabel, qui réalise une synthèse de l’étude en français tout en gardant une part belle à ces entrepreneurs locaux à succès qui, aujourd’hui encore, évoluent davantage sur un marché tout à fait réel qu’est celui des combustibles domestiques (charbon vert). Ces entreprises sont les premières à voir l’intérêt d’intégrer le biochar dans leur modèle de négoce, et sont aujourd’hui un acteur clé dans la dissémination des techniques de carbonisation adaptées aux contextes locaux. Elles deviennent souvent le trait d’union entre les projets industriels de production de biochar et les petits producteurs agricoles, en tant que formateurs, intermédiaires commerciaux ou simplement divulgateurs.

L’industrie du biochar, à la loupe

Les différents documents produits dans le cadre de l’étude parcourent l’état des lieux des technologies de production, des business models associés à la production du biochar et à la faisabilité de projets de biochar en Afrique, remplissant ainsi un gap important en intelligence de marché accessible. Ce travail est le résultat d'une large consultation d'acteurs du domaine du biochar, dont 26 à l'échelle mondiale et 65 sur le plan ivoirien.

Le descriptif complet et les livrables sont entièrement accessibles sur notre rubrique VABICHAR. Il s’agit de:

  1. Revue des pratiques de production de biochar.
  2. Etude du marché international du biochar (offre et demande).
  3. Analyse des outils de la finance climat appliqués au biochar.
  4. Opportunités et défis pour le développement du biochar en Côte d’Ivoire.

Reconnaissant l’utilité de ces documents pour l’ensemble du secteur, l’International Biochar Institute se fait écho de ces travaux dans sa dernière Newsletter mensuelle :

« L'étude souligne également l'importance d'une certification crédible, d'un contrôle qualité cohérent et de chaînes d'approvisionnement en biomasse sécurisées pour maintenir la confiance des investisseurs et éviter la volatilité du marché. Le rapport de Nitidæ conclut que les entreprises de biochar les plus prospères intégreront des sources de revenus diversifiées, des avantages connexes mesurables et une comptabilité carbone transparente.En fournissant une analyse ouverte et fondée sur le terrain, ce travail offre des conseils précieux aux praticiens, aux investisseurs et aux décideurs politiques qui cherchent à comprendre où en est le biochar aujourd'hui ».

Actions associées